VINGT SIXIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE DE L’ANNEE C

TEXTES : Am 6, 1a. 4-7 / Ps 145(146), 6-10 / 1 Tm 6, 11-16 / Lc 16, 19-31

PREDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD

THEME: Ne reste pas sourd au cri de détresse des autres

Bien-aimé(e)s en ce vingt-sixième dimanche du temps ordinaire de l’année C, alors que nous célébrons la cent-huitième journée mondiale du migrant et du réfugié, les liturgiques que notre sainte Mère l’Eglise nous propose met au défi tous ceux qui sont en position de décisions. Le dimanche dernier, les textes nous exhortaient à prier pour tous ceux qui exercent l’autorité. Aujourd’hui, ils fustigent la gestion souvent opaque et discriminatoire de ces leaders. Comme nous le dépeint le prophète Amos, bon nombre de leaders ne pensent pas au bien-être des autres. Ils se servent des autres pour être heureux tout seul. Ils ferment leurs oreilles aux appels incessants de ces derniers. Pour Amos une telle négligence ne sera pas tolérée par le Seigneur.

Bien-aimé(e)s n’est ce pas ce qui se perpétue au quotidien face à la situation des réfugiés et migrants aujourd’hui ? Les décideurs des pays d’où ils proviennent restent insensibles à leur besoin alors qu’eux-mêmes vivent dans l’aisance. Et les pays vers lesquels ils pensent trouver accueil favorable les refoulent, pire les laissent mourir dans les océans et camps pour refugiés alors qu’ils ont de frais pâturages.

Bien-aimé(e)s la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare dépeint clairement une telle réalité. Mais elle nous met aussi en garde sur les conséquences d’une telle méchanceté. Le sort de l’homme riche sera certainement celui de beaucoup de décideurs aujourd’hui à divers niveaux.

Pour ne pas subir un tel châtiment saint Paul exhorte les décideurs en ces termes : « garde le commandement du Seigneur, en demeurant sans tache, irréprochable jusqu’à la Manifestation de notre Seigneur Jésus Christ » (1 Tm 6, 14) Et ce commandement est celui de l’amour : traiter l’autre comme je souhaite être traité ; être attentif au besoin de l’autre comme je veux que l’on soit attentif à mes besoins.

Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’invitant à ne pas rester sourd au cri de détresse des autres n’endurcis pas ton cœur. Amen

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