VINGT CINQUIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE DE L’ANNEE C

TEXTES: Am 8, 4-7 / Ps 112(113), 1-2. 5-6. 7-8 / 1 Tm 2, 1-8 / Lc 16, 1-13

PREDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD

THEME : Joue ton rôle de disciple du Christ dans la cité

 

Bien-aimé(e)s les différentes responsabilités qui nous sont confiées sont des opportunités pour pratiquer la véritable justice pour le bien-être de tous selon le cœur de Dieu. Ainsi donc nos positions ne devraient pas être des instruments ou moyens pour condamner l’innocent et acquitter le coupable, pour gruger le naïf et arracher les biens du pauvre, pour détourner les deniers publics et priver les autres de leurs droits fondamentaux, pour ôter des vies humaines et réduire au silence ceux qui dénoncent nos exactions, pour faire passer notre unique volonté au détriment du bien commun et pour finalement régner en maître absolu comme un dieu. Le Seigneur nous met vraiment en garde aujourd’hui si nous persévérons dans de tels chemins : « Je n’oublierai aucun de leurs méfaits » (Am 8, 7) Nous rendrons compte de nos actions mauvaises qui détruisent au quotidien une multitude de vie.

Bien-aimé(e)s, si Dieu nous donne d’être à ces différents postes de responsabilités dans nos associations, groupes et mouvements organisés, communautés, paroisses, structures privées et étatiques, institutions sous régionales et internationales, etc. c’est pour que nous soyons des hommes et des femmes qui agissent selon son cœur en respectant et promouvant la dignité des autres, en défendant et protégeant leurs droits, en donnant à chacun ce qui lui est dû, en considérant l’opinion des autres, en veillant à ce que le bien public puisse bénéficier à tous, en pratiquant la justice sociale comme Dieu le veut afin que la paix puisse régner là où nous sommes. Et c’est une telle attitude qui plait au Seigneur et qui révèle nous attachement à Lui et non au monde qui passe et son lot de richesses. N’est ce pas pourquoi Jésus nous rappelle dans l’évangile que « vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent » (Lc 16, 13)

S’il est du devoir de ceux qui sont en position d’autorité d’agir selon le cœur de Dieu, il est de notre responsabilité à nous tous qui sommes soumis à leur autorité d’intercéder pour eux afin qu’ils se laissent conduire, dans chacune de leur décision, par la lumière du Seigneur. C’est l’exhortation de saint Paul à Timothée : « J’encourage, avant tout, à faire des demandes, des prières, des intercessions et des actions de grâce pour les hommes, pour les chefs d’Etat et tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener notre vie dans la tranquillité et le calme, en toute piété et dignité » (1 Tm 2, 1-2)

Il est clair que nous avons tous une part de responsabilité pour une véritable cohésion sociale. Que nous soyons à des postes de responsabilités ou pas, c’est en jouant le rôle qui nous est dévolu qu’ensemble nous bâtirons un monde meilleur où règne l’amour, la paix et la joie. Oui, un monde où l’épanouissement à tout point de vue est une réalité et non pas un mythe. Un monde où nous devenons tous frères, nous reconnaissant comme étant enfants d’un même et unique Père et œuvrant ensemble pour la justice sociale.

 

Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’invitant à pleinement jouer ton rôle de disciple du Christ dans la cité, n’endurcis pas ton cœur. Amen

 

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