TEXTES: Ez 37, 12-14 / Ps 130, 1-8 / Rm 8, 8-11 / Jn 11, 1-45
PRÉDICATEUR : P. Martin Kotchoffa, SVD
THÈME : Jésus, donne la vie
Bien-aimé(e)s dans le Christ, aujourd’hui est le cinquième dimanche de Carême. Et les textes liturgiques proposés à notre méditation nous appellent à mettre notre espérance dans le Seigneur qui ne nous laissera jamais tombés. Jésus, dans l’évangile d’aujourd’hui, parle de la maladie de son ami. Jésus aime et chérit la famille de son ami. Il s’arrête de temps en temps. Maintenant, son ami ne va pas bien. Étonnamment, Jésus ne se précipite pas pour voir son ami. Non, il prend son temps.
Aime-t-il vraiment Lazare ? Est-ce qu’il se soucie vraiment de lui? Pourquoi perd-il du temps? Pourquoi ne peut-il pas partir tout de suite et aller voir son ami? Ce sont des questions que l’on peut se poser. Parce que comme nous le savons, lorsque nous entendons parler de la maladie de notre bon ami, nous nous précipitons pour être avec lui. Mais Jésus ne le fait pas ! Cela peut sembler étrange, mais Jésus sait que la condition de son ami est pour la plus grande gloire de Dieu.
Quand son heure est venue, il décide d’aller à Béthanie. Il prépare l’esprit de ses disciples à la mort de Lazare. Bien qu’ils ne semblent pas le comprendre, ils le suivent. En arrivant à Béthanie, il rencontre Marthe qui est pleine de tristesse à cause de la mort de son frère. Mais Jésus veut l’assurer que son frère vivra parce qu’il est la résurrection et la vie. Marthe ne semble pas comprendre que Jésus parle de la vie ici et maintenant et pas seulement de la vie après la mort.
Pour Marie et Marthe, il n’y a pas d’espoir. Il est trop tard pour leur frère. Oui, Jésus est arrivé tardivement. Il aurait dû venir quand leur frère était encore vivant et malade. Pourquoi, maintenant? Quoi qu’il en soit, quatre jours sont passés, il n’y a plus rien à faire.
Bien-aimé(e)s, c’est dans ce même découragement que le peuple de Dieu se trouvait, quand Dieu leur dit: « Et vous saurez que je suis l’Éternel, quand j’ouvrirai vos tombeaux, et que je vous ferai sortir de vos tombeaux, ô mon peuple » (Ezek 37, 13)
Jésus accomplit cette prophétie quand il ordonne que la pierre soit retirée du tombeau. Bien que Lazare ait été mis là, quatre jours maintenant et tout le monde sait qu’il n’y a plus d’espoir. Jésus ordonne d’enlever la pierre. Car : « Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts donnera la vie à vos corps mortels aussi par son Esprit qui habite en vous » (Rm 8, 11). Et Jésus appelle Lazare hors du tombeau. Et Lazare obéit, il sort parce que l’auteur de la vie l’appelle. Parce que celui qui a le pouvoir sur tout, même la mort, appelle son nom. Lazare est bien vivant. Celui qui croit en Jésus même s’il meurt, il vivra. Lazare est un témoignage vivant.
Bien-aimé(e)s, nous aussi, comme Marthe et Marie, nous n’écoutons pas la parole vivante de Dieu. Nous préférons souvent regarder notre condition avec nos yeux aveuglés au lieu d’invoquer la lumière de Dieu. Et à cause de cela, nous manquons souvent la puissance de Dieu et les actes merveilleux dans nos vies.
Bien-aimé(e)s, peu importe la situation dans laquelle vous êtes maintenant. Vous avez peut-être prié à ce sujet plusieurs fois et aucun changement. Vous avez peut-être décidé d’abandonner parce que votre cri ne semble pas atteindre le cœur de Dieu. Vous vous êtes peut-être convaincu qu’il est trop tard pour vous et que rien ne peut être fait. Vous pleurez peut-être maintenant.
Mais laissez-moi vous dire que vos os desséchés seront ravivés à nouveau. On prophétisera la vie sur eux. Oui, la vie, bien-aimé(e)s, sera invoquée sur votre situation, et vous ressusciterez. Jésus est toujours à l’heure pour agir en votre nom. Tournez votre cœur vers lui et laissez-le agir dans votre vie.
Bien-aimé(e), si aujourd’hui vous entendez la voix du Seigneur vous dire qu’il est le donneur de vie, n’endurcissez pas votre cœur. Amen