TEXTES : Ac 10, 25-26. 34-35. 44-48 / Ps 97(98), 1. 2-4 / 1Jn 4, 7-10 /
Jn 15, 9-17
PREDICATEUR : P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THEME : L’amour impartial de Dieu
Bien-aimé(e)s dans le Seigneur nous sommes au sixième dimanche de pâques. Et les textes liturgiques que l’Eglise nous propose nous révèlent l’universalité de l’amour de Dieu.
Dans l’évangile Jésus insiste sur l’amour mutuel. Il dit que « ce que je vous commande c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 15, 17). Si le Christ insiste tant sur le principe de l’amour c’est parce que celui de qui dépend notre existence est lui-même AMOUR. Et Saint Jean nous redira haut et fort que : « Dieu est amour » (1 Jn 4, 8). Ce Dieu-Amour ne fait aucune distinction entre les peuples. Il les aime tous de la même manière. Et d’ailleurs la venue de son Fils Unique avait pour but de révéler cet amour qu’il a pour tous sans exception. C’est d’ailleurs pourquoi saint Pierre nous dira «En vérité je le comprends, Dieu est impartial : il accueille quelle que soit la nation, celui qui le craint et dont les œuvres sont justes » (Ac 10, 34-35). Le salut qu’il offre à l’humanité à travers le sacrifice de son Fils n’est pas réservé à une seule nation ou un seul peuple mais à tous.
Il va s’en dire que le regard de Dieu ne se pose pas seulement sur ceux qui sont chrétiens, juifs, musulmans mais toute personne croyant ou pas. Toutefois, craindre le Seigneur et accomplir les œuvres justes plaisent au Seigneur et manifestent notre adhésion à son amour. Et c’est le principe de base pour être accueilli par Dieu. Car celui qui aime vraiment son prochain ne peut que lui vouloir du bien. Jamais il ne s’aventura à le détruire, le calomnier, le dénigrer, le rejeter, le maltraiter, le réduire en esclavage, le condamner injustement, lui dérober ses biens, l’assassiner, etc. Ainsi il paraît évident qu’on peut bien être chrétien(ne)s sans avoir l’amour de Dieu en nous et sans être capable de nous aimer les uns les autres. Par contre on peut bien ne pas être chrétien(ne)s et vivre pleinement l’amour de Dieu de par nos œuvres justes et bonnes envers les autres. Et dans ces deux cas les exemples abondent.
Bien-aimé(e)s, c’est un défi de taille que le Christ nous lance aujourd’hui. Nous avons besoin de montrer que comme Dieu, nous ne faisons pas de distinctions dans la manifestation de notre amour envers les autres et que nous aimons tout le monde d’un même amour. Nos œuvres, en d’autre terme, doivent traduire cet amour impartial. Mais est-ce que c’est toujours facile d’être impartial dans notre amour pour les uns et les autres ? Est-ce si simple d’accomplir des œuvres bonnes et justes quand ceux qui nous entourent ne veulent que notre perte ? Bien-aimé(e)s avec Dieu tout devient possible ! C’est pourquoi en cette Eucharistie demandons la grâce d’aimer nos frères et sœurs de façon impartiale et sans condition.
Bien-aimé(e), si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur qui t’invite à être impartial dans la manifestation de ton amour pour tes frères et sœurs, n’endurcis pas ton cœur. Amen