QUATRIEME DIMANCHE DU TEMPS DE PAQUES DE L’ANNEE B

TEXTES : Ac 4, 8-12 / Ps 117(118), 1. 8-9. 21-23. 26. 28-29 / 1 Jn 3, 1-2 /Jn 10, 11-18

PREDICATEUR : P. Bruno WENSAN’NA, SVD

THEME : Des Bergers selon mon Cœur

 

Aujourd’hui nous célébrons le dimanche du Bon Pasteur aussi connu comme le dimanche des vocations.  L’Evangile nous plonge au sein du monde nomadique avec l’image du Pasteur que Jésus évoque. L’image de Jésus comme bon berger est l’une des plus anciennes du christianisme.

Retournons donc à l’évangile et plaçons le dans le contexte de la vie d’Israël ou du peuple Juif. « Je suis » traduit du Grec « ego eimai » est une expression très importante à l’Evangile de saint Jean qui en fait beaucoup usage dans son langage.  Cette expression est un langage codé qui pourrait faire référence à la rencontre entre Moise et Dieu plusieurs siècles auparavant (Ex 3, 14).  Dans cette rencontre Dieu répond, « Je suis celui qui suis ». Jésus en l’utilisant s’identifie comme Dieu.  Allons plus loin en nous penchant sur la figure du Berger. Les auditeurs de Jésus étaient familiers avec cette figure de Jésus, puisque leur vie tournait autour de cette activité, où ils étaient en contact permanent avec cette réalité. Cette figure est présente à travers l’Ancien Testament qu’elle ne pouvait les laisser indifférents.

En ce jour où nous fêtons le dimanche du Bon pasteur, l’exemple de vie de Jésus nous interpelle tous, surtout nous qui nous sommes appelés au service de son peuple. Jésus se montre comme un « homme de son temps » à travers l’évocation de la figure du bon berger. Nous sommes aussi appelés à être des ministres et chrétiens de notre temps et époque, et à être submergés dans les cultures où nous sommes appelés à servir ‘la mission ad intra’. Ceci nous appelle à un engagement qui transcende nos zones de confort.

 Jésus fait usage de la figure du bon Berger, mais il l’utilise de façon originale et propre à sa pensée. Un bon berger est celui qui fait preuve d’originalité à l’exemple du maitre. Le Chrétien d’aujourd’hui doit être empreint de cette originalité qui le différencie des autres, originalité dans notre vie quotidienne, dans notre témoignage, dans nos pensées, nos paroles, même originalité dans l’évangélisation et la promotion des vocations.

« Moi je suis le bon Pasteur, le vrai Berger, qui donne sa vie pour ses brebis », répond bien au portrait du serviteur dessiné par Isaïe. Il y a trois choses sur lesquelles nous pouvons mettre l’accent ici :  la liberté du don de soi, le don de soi même et l’abandon de soi. Le Berger meurt pour que nous ayons la vie, et à la suite de Jésus nous sommes appelés à faire de même. Et « c’est à cela que tendent les vocations : susciter et régénérer des vies chaque jour » nous dit le Pape François dans son message pour la 58ème journée mondiale des vocations.

« Il y aura un seul troupeau et un seul Pasteur » nous dit Jésus, est un appel à l’unité du troupeau. Jésus reparlera de cette unité qui doit être la marque de la communauté des disciples dans son discours d’adieu et plus précisément au cœur de sa prière sacerdotale. Cette unité a été le désir le plus ardent de Jésus, mais aujourd’hui cette ‘unité est blessée’ (Catéchisme de l’Eglise Catholique 817).  Elle est blessée au sein du Corps du Christ, de l’Eglise, dans nos communautés. Il nous invite aujourd’hui à œuvrer à cette unité.

En ce jour levons nos yeux vers le maitre de la moisson pour l’éclosion de beaucoup de vocations.

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