Bien-aimé(e)s, l’évangile de ce dimanche nous apprend que Jésus est le Dieu de l’impossible. Il agit en son temps, dans notre vie, selon son bon plaisir. Cela veut dire, pour nous, que quand notre intelligence humaine nous dit que c’est ceci est impossible notre foi en Lui doit nous dire que c’est possible. N’est ce pas ce que Jésus rappelle à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu » (Jn 11, 40).
Bien-aimé(e)s, tant que Dieu n’a pas encore dit son dernier mot dans notre vie, il y a toujours de l’espoir. Les situations pénibles que nous traversons comme Marie et Marthe nous font perdre espoir voire nous poussent à renier notre foi en Dieu. Mais chaque épreuve, que nous vivons, a un but. Au-delà de l’épreuve Dieu veut, certainement, accomplir quelque chose de merveilleux dans notre vie.
Aussi étrange que cela puisse paraître, Jésus, qui est le seul recours de Marie et Marthe comme il l’est pour nous, semble minimiser leur appel à l’aide. Cela peut faire mal et très mal d’ailleurs surtout quand on sait la suite : Lazare meurt et est mis au tombeau. Tout est fini ! Rien n’est encore possible. Pourtant, son ami pouvait venir le guérir. Quel genre d’ami est Jésus qui ne vole pas au secours de ses proches, de ceux qui lui font confiance mais qui les laisse périr. Pire, il attend des jours après la mort de Lazare pour apparaître. On dira de lui : « un médecin après la mort ». Quelle est donc son utilité si au moment où on avait le plus besoin de Lui, il ne s’est pas montré ? Et Marthe le dit clairement : « Seigneur, si tu vais été ici, mon frère ne serait pas mort » (Jn 11, 21 ). Mais Jésus n’était point en retard ! c’est lui le maître de la vie. Et c’est pour cela qu’il dit « Lazare, viens dehors ! » (Jn 11, 43 ) Et le mort sortit nous dit l’auteur sacré ! Bien-aimé(e)s, celui qui est espère en Dieu n’est jamais déçu !
Bien-aimé(e)s, ce qu’ont vécu Marie et Marthe peut être comparable à ce que nous vivons depuis quelques mois. Un ennemi qui nous est devenu commun : le coronavirus ! Il est parvenu à prendre le contrôle de presque tout. Il nous a obligé à nous confiner ici et là. Pourtant nous avions crié vers le Seigneur notre Dieu de nous venir en aide. Nous avions fait tous les jeûnes et toutes les adorations possibles, nous avions offerts tant de célébrations eucharistiques ! Mais la réalité est là, Dieu semble rester sourd à nos appels au point que ce virus a déjà emporté des milliers de personnes, atteint des dizaines de milliers d’autre. Dieu attend t-il qu’il nous dévore tous avant d’agir ? Doit-on toujours croire en un Dieu qui est silencieux ? Un Dieu qui ne répond pas aux supplications de son peuple ? Pourquoi est ce que Dieu tarde à nous répondre ? Ne vaut-il pas nous fier à nous-mêmes et peut être accepter notre triste sort ? Autant de questions légitimes ! Mais aujourd’hui Dieu nous donne de l’espoir : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que le fils de Dieu soit glorifié » (Jn 11, 4). Dieu ne serait-il pas en train de nous rappeler ce que saint Paul dit dans la deuxième lecture : « ceux qui sous l’emprise de la chair ne peuvent pas plaire à Dieu » (Rm 8, 8) ; et donc, de nous inviter ainsi à une intimité plus profonde avec Lui ? A lui donner plus de place dans nos vies, nos écoles, nos pays, nos sociétés ?
Une chose est sure, Dieu ne nous a pas abandonné. Si nous ne perdons pas foi en Lui alors en son temps il se lèvera et commandera à ce fléau, comme il le fit avec Lazare, et nous retrouverons la paix pour vivre désormais sous l’emprise de son Esprit !
Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur qui t’invite à ne pas perdre espoir car Dieu n’a pas encore dit son dernier mot, n’endurcis pas ton cœur. Amen
