TEXTES: Jon 3, 1-5.10 / Ps 24(25), 4-9 / 1 Co 7, 29-31 / Mc 1, 14-20
PREDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THEME: Convertis-toi
Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, nous sommes au troisième dimanche du temps ordinaire de l’année B, dimanche de la parole de Dieu. Les textes liturgiques, que l’Eglise notre sainte mère nous propose, nous invite à la conversion.
Le peuple de Ninive vivait dans un libertinage atroce au point d’irriter le cœur de Dieu. Mais à vrai dire ce laisser-aller au cœur du peuple était par pure ignorance et insouciance. Dieu, dont la miséricorde est plus forte que la colère, puisqu’il patiente et prend pitié, s’est décidé d’envoyer son messager pour avertir ce peuple de sa mauvaise conduite. Jonas, qui après plusieurs tentatives de se dérober de cette mission, finit par y aller. Même s’ils vivaient dans le péché, le peuple avait encore la crainte du Seigneur. C’est d’ailleurs pourquoi Jonas n’a pas eu à parcourir de lui-même toute la ville. Une seule journée au lieu de trois a suffi pour que son message atteigne toutes les extrémités de la ville. Cela veut dire que chaque personne qui recevait le message devenait aussitôt lui-même porteur de ce message de conversion aux autres. Car nous dira saint Arnold JANSSEN, fondateur des missionnaires du Verbe Divin, « La proclamation de la bonne nouvelle est l’œuvre la première et la plus importante de la charité fraternelle ». Chacun proclamait cette nouvelle à son prochain comme œuvre de charité fraternelle. Ainsi, tous se décidèrent de rechercher la face miséricordieuse de Dieu en espérant qu’il leur pardonne et renonce à la peine qu’il veut leur infliger. Quelle conversion spectaculaire ! « En voyant leur réaction, et comment ils se détournaient de leur conduite mauvaise, Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés » (Jon 3, 10)
C’est donc cette promptitude à reconnaitre leur besoin de Dieu qui motiva le pardon de Dieu. Le peuple a spontanément compris qu’il leur fallait abandonner leur chemin qui n’était pas celui du Seigneur. Ils ne se sont pas mis à justifier leur conduite. Ils n’ont pas perdu leur temps dans des argumentations inutiles mais se sont conformés au désir de Dieu. C’est aussi l’attitude de ces premiers disciples de Jésus qui étaient occupés à leurs activités quotidiennes mais qui n’ont pas hésité à tout abandonner pour suivre le Christ. Ils ont tout laissé sans réfléchir et sans se poser des questions. Car la parole du Seigneur a provoqué en eux quelque chose d’extraordinaire qui ne pouvait pas les laisser indifférents. Ils sont certainement parvenus à comprendre que tout ici-bas est éphémère comme saint Paul nous le dit : « il passe, ce monde tel que nous le voyons » (1 Co 7, 31) et que c’est le monde à venir qui est plus important.
Bien-aimé(e), quel que soit la vie que tu mènes actuellement, quel que soit les ténèbres dans lesquelles tu t’es englouti(e)s, quel que soit l’activité ignoble que tu mènes pour ta subsistance matérielle, quel que la situation particulière dans laquelle tu es présentement et pense que plus rien n’est possible pour toi, laisse-moi te répéter ce que disait saint Arnold JANSSEN : « tout devient possible par la force de la grâce de l’Esprit Saint » Alors lève-toi, prends courage, n’aies pas peur, suis le Christ et il transformera ta vie.
Bien-aimé(e)s, en cette Eucharistie reprenons donc, ensemble, cette prière de saint Arnold JANSSEN en nous ouvrant au message d’amour de l’évangile que portent les missionnaires du Verbe Divin : « « que devant la lumière du Verbe et l’Esprit de grâce, se dissipent les ténèbres du péché et la nuit de l’incroyance. Et que l’amour de Jésus règne dans le cœur de tous les hommes » AMEN