TEXTES : Is 50, 5-9 / Ps 114, / Jc 2, 14-18 / Mc 8, 27-35
PREDICATEUR : P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THEME : Renoncer à soi-même pour suivre le Christ
Bien-aimé(e)s suivre le Christ doit être une décision radicale. Cela sous-entend abandonner nos propres désirs et pensées pour ceux du Christ. Cela veut dire accepter de vivre en contradiction avec l’esprit du monde. Cela suggère tenir ferme à notre foi et laisser nos actions en témoigner.
Bien-aimé(e)s, en effet, suivre le Christ c’est traduire en actes ses paroles. En agissant ainsi nous serons confrontés à des persécutions, des rejets, des insultes, des attaques de toutes sortes, etc… comme nous le voyons du serviteur souffrant dont nous parle Isaïe dans la première lecture. Mais parce que nos œuvres révèlent notre foi en Dieu, celui-ci prendra toujours notre défense.
Bien-aimé(e)s cette conviction est possible quand notre choix du Christ est radical et que rien ne parvient à nous faire changer de chemin. Jésus lui-même est un exemple de fidélité radicale à la volonté de son Père. Il ne se laisse pas distraire par les paroles de Pierre qui lui interdit de parler de souffrance et de mort. Jésus sait que la souffrance précède toujours la gloire. Il n’est pas un messie politique comme le pense Pierre mais bien au-delà. Il est un messie dont le souci est le développement intégral de l’homme et de tout en homme. Et la croix est le chemin parfait pour y parvenir. Il ne se contente pas de ses propres intérêts mais laisse ceux de son Père avoir la préséance. Et c’est un tel choix radical qu’il attend de nous qui prétendons être ses disciples.
Hélas, aujourd’hui il y a trop de disciples de « nom » uniquement. Les décisions que nous prenons n’ont rien de logique avec notre foi. On ne peut pas avoir des disciples du Christ convaincus dans les instances de décisions d’un pays et assister à des lois anti chrétiennes, des lois qui, par exemple, prônent l’avortement, l’homosexualité, la bestialité, etc… On ne peut pas avoir des disciples du Christ dans nos institutions et voir se développer l’injustice, le régionalisme, le tribalisme, etc… On ne peut pas avoir des Chrétien(ne)s dans un quartier et puis ne voir que l’escalade de la haine, de la violence, du vol, etc.. On ne peut avoir des chrétien(ne)s dans une famille et assister à l’enracinement de l’immoralité, du mensonge, etc…
De telles attitudes sont le signe que nous n’avions pas encore renoncé véritablement à nous-mêmes.
Mais aujourd’hui nous pouvons faire la différence. Nous pouvons parvenir à réécrire une nouvelle page de notre histoire en décidant de traduire en actes dans nos quotidiens les paroles du Christ. Oui, nous pouvons débuter une ère nouvelle en donnant la priorité au Seigneur dans notre vie, abandonnant ainsi nos pensées mesquines.
Bien-aimé(e)s si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’invitant à renoncer à toi-même pour le suivre n’endurcis pas ton cœur. Amen