SEIZIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – ANNÉE A

TEXTES: Sg 12, 13.16-19 / Ps 86, 5- 6. 9-10. 15-16 / Rm 8, 26-27 / Mt 13, 24-43
PRÉDICATEUR : P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THÈME : Le Dieu patient

Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, aujourd’hui est le seizième dimanche du temps ordinaire, année A. L’Eglise, notre sainte mère, nous propose de réfléchir sur notre fidélité au Seigneur qui nous a appelés de nos ténèbres à son admirable lumière.
Jésus utilise trois paraboles pour expliquer à son audience à quoi ressemble le royaume des cieux et qui sont ceux qui l’hériteront. Nous méditerons sur la première qui fait référence aux bonnes et mauvaises graines.
Au commencement Dieu créa l’homme à son image et sa ressemblance (Gn 1, 27). Et il l’a fait par amour. Hélas, l’homme se rebelle contre Dieu au moment où il décide de devenir comme Dieu, suivant les conseils du mauvais – père du mensonge. Ainsi Sa relation d’amour avec Dieu a été endommagée. Pourtant Dieu ne cesse jamais d’aimer l’homme. Il prend soin de chaque être humain, bon ou mauvais. C’est cette réalité que la première lecture nous rappelle : « Il n’y a pas d’autre dieu que toi, qui prenne soin de toute chose. » (Sg 12, 13). Il le fait pour donner la chance à tous de revenir à lui. Dieu permet à l’homme d’accepter librement le salut qu’il accorde par son fils. Bien qu’il ait le pouvoir de détruire ceux qui ne lui obéissent pas, il ne le fait pas. Il respecte la liberté de l’homme. Il ne veut pas être perçu comme un Dieu tyrannique qui force ses enfants à l’adorer. Il donne le temps à l’homme pour changer. C’est pourquoi la première lecture peut dire avec force : « Mais toi qui disposes de la force, tu juges avec indulgence, tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement » (Sg 12, 18). Mais au dernier jour, jour du jugement, ceux qui seront restés sourds à son appel et auront gardés fermés leurs cœurs, seront ligotés et brûlés comme les mauvaises herbes.
Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Dieu. Nos actions doivent donc être conformes à la vision de Dieu. Malheureusement nous avons permis au Mal de prendre le contrôle de nos cœurs. Ainsi on n’a même plus le sens du sacré, la crainte du Seigneur n’existe nulle part dans notre cœur. Nous nous auto suffisons. Et maintenant, nous sommes à la recherche, de façon effrénée, de toutes sortes de possessions matérielles. Et pour atteindre notre but on est prêt à tout. Même si cela signifie vendre notre âme au diable ou encore tuer nos propres parents, enfants, conjoint(e), etc. Comment est-ce qu’on peut avoir un impact positif sur le monde quand nous agissons comme des païens ? Nous sommes dans toutes sortes sociétés secrètes et ésotériques (franc-maçon, Rose-croix, etc.), et sommes impliqués dans des actes ignobles et inhumains tout juste pour satisfaire la soif du matériel.
Pourtant Dieu ne nous rejette pas. Il est toujours patient, attendant notre retour comme l’enfant prodigue. Il nous donne le temps de découvrir qu’à vrai dire vanité des vanités tout est vanité. Dieu connait et sait la faiblesse humaine. C’est probablement pour cela qu’il nous donne son Esprit afin de nous guider sur le droit chemin. N’est-ce pas ce que saint Paul nous rappelle dans la deuxième lecture, quand il dit: « l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse » (Rm 8, 26). Cela signifie que si nous comptons sur l’Esprit de Dieu, si nous l’invitons dans notre vie, si nous lui permettons de prendre le contrôle de notre vie, alors nous pouvons surmonter nos faiblesses et nous rapprocher un peu plus de Dieu.
Mais es ce que nous invitons l’Esprit du Seigneur dans notre vie et nos actions ? Très souvent, nous ne le faisons pas. Le désir de l’Esprit étant opposé à celui de la chair et puisque nous ne voulons pas abandonner le plaisir que nous gagnons de la chair alors nous fermons notre cœur à l’Esprit de Dieu. Bien-aimé(e), tu peux encore faire la différence. « Ecoutez-moi, marchez sous l’impulsion de l’Esprit et vous n’accomplirez plus ce que la chair désire » (Ga 5, 16).
C’est ici et maintenant que tu peux entreprendre cette démarche de conversion. Dieu a empêché les anges de la destruction de te nuire pour le moment parce qu’il souhaite que tu te convertisses. Ne rate pas cette opportunité. Dieu est toujours patient envers toi. Mais le dernier jour, sa justice régnera et tu n’auras pas la chance de te repentir. Sauve ton âme aujourd’hui en te tournant vers le Seigneur et en laissant son Esprit prendre le contrôle de ta vie.

Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’appelant à la conversion, n’endurcis pas ton cœur. Amen

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