TEXTES: Jr 33, 14-16 / Ps 24(25), 4-5. 8-10. 14 / 1Th 3, 12- 4, 2 / Lc 21, 25-28. 34-36
PREDICATEUR: P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THEME: Es-tu assoiffé(e) de justice ?
Bien-aimé(e)s dans le Seigneur nous débutons aujourd’hui un nouveau temps liturgique : l’AVENT. Ce temps nous annonce l’avènement du prince de paix et de justice.
Dans la première lecture, Jérémie annonce que Dieu fera « germer pour David un Germe de justice, et il exercera dans le pays le droit et la justice » (Jr 33, 15). Ceci sous-entend que dans le pays, il régnait une terrible injustice et que le peuple était écrasé et avait besoin d’être libéré afin de vivre dans le bonheur que Dieu a toujours voulu pour lui. Alors ce Germe qui sera nommé « Le-Seigneur-est-notre-justice » (Jr 33, 16) viendra rétablir le droit et la justice dans le pays. Son avènement pourtant causera la chute de beaucoup, tous ces dictateurs et bourreaux du peuple. Et Jésus dans l’évangile décrit ce jour-là comme terrible pour les auteurs de ces crimes. Il dit que « les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde ». (Lc 21, 26). Bien-aimé(e)s, on est animé de peur lorsqu’on n’agit pas selon la volonté du Seigneur et qu’on baigne dans l’injustice. Mais le peuple opprimé et oppressé, ces hommes et femmes qui sont persécutés pour leur combat pour la justice, etc. doivent voir en ces évènements le début de leur rédemption. C’est-à-dire le commencement de leur libération et donc ils se doivent d’être dans la joie. Et c’est pourquoi Jésus leur dit : « quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche » (Lc 21, 28).
Nous sommes donc invités à la conversion afin de ne pas subir le sort des méchants. Et le Christ le dit si bien : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste» (Lc 21, 34). Cette conversion passe nécessairement par une nouvelle relation avec nos frères et sœurs. Une relation dans laquelle l’autre est traité comme une icône de Dieu et jamais comme une « chose à notre service ». C’est donc à un amour fraternel que nous sommes appelés afin que la paix et la justice véritables règnent dans notre société. N’est-ce pas là le vœu de Saint Paul quand il prie pour nous en ces termes : « Que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant » (1Th 3, 12)
Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’invitant à être assoiffé de justice n’endurcis pas ton cœur. Amen