TEXTES : Am 7, 12-15 / Ps 84(85), 9-14 / Ep 1, 3-14 / Mc 6, 7-13
PREDICATEUR : P. Martin KOTCHOFFA, SVD
THEME : Sois le témoin du Christ là où tu es
Bien-aimé(e)s saint Joseph Freinademetz, SVD disait « La meilleure place au monde c’est là où Dieu me veut ». Autrement dit seul Dieu nous met là où il faut et quand il faut. Et si nous collaborons alors nous parvenons à réaliser notre plein potentiel et à accomplir la volonté divine sans être de trop et sans devenir obstacle pour les autres. Bien-aimé(e)s cette parole de sagesse se résume dans les textes d’aujourd’hui.
Bien-aimé(e)s si Dieu nous a mis dans telle ou telle famille, tel ou tel foyer, telle ou telle communauté, association ; si Dieu nous a donné tel ou tel partenaire, oubien d’être dans telle ou telle entreprise, etc. c’est pour une mission spécifique. C’est pour que nous devenons ses messagers, c’est pour que nous soyons ses témoins. En définitive c’est pour qu’en nous et à travers nous la présence et l’action de Dieu soient révélées là où nous sommes.
Si donc sa vie devient notre vie et sa mission notre mission, si nos actions sont véritablement ses actions, si notre présence reflète sa présence alors bien-aimé(e)s il est clair que nous rencontrerons, tout comme Lui, des oppositions et serons confrontés à des persécutions. Oui, notre présence deviendra dérangeante pour certains qui voudront comme Amazias nous déloger, nous déraciner de là où nous sommes. Une telle persécution peut prendre différentes formes de nos jours : un mari ou une femme qui nous met à la porte, un patron qui nous licencie de notre boulot, nos enfants qui s’éloignent de nous, des amis qui ignorent nos appels et ne veulent plus nous voir, des frères et sœurs – dit chrétiens – qui nous insultent et nous rejettent, etc…
Mais doit-on pour autant cesser d’agir selon la volonté de Dieu à cause de ceux qui nous persécutent ? Doit-on pour autant cesser de raconter les merveilles de Dieu parce que cela dérange certains ? Doit-on cesser de faire du bien parce que les autres nous maltraitent et nous rejettent ? Doit-on pour autant jeter l’éponge et cesser de refléter le Christ ?
Bien-aimé(e)s, celui qui t’a appelé et envoyé c’est-à-dire établi là où tu es te donnera les moyens de résister si tu n’abandonnes pas. L’invitation de Jésus adressée à ses disciples de ne rien prendre pour la route est un rappel qu’il ne les abandonnera pas et qu’ils ne manqueront de rien même si les autres les rejettent. Cette confiance en la divine providence à laquelle nous exhorte le Christ est dû au fait que c’est Lui-même qui nous a choisi depuis la fondation, comme nous le rappelle saint Paul, pour que nous soyons ses témoins là où nous sommes.
Et ceci Amos l’a compris. Malgré le fait qu’Amazias l’empêchait d’exercer son rôle de prophète. Il se souvint que c’est le Seigneur lui-même qui l’a envoyé en ces lieux pour cette mission et donc il ne jettera pas l’éponge.
Et nous, bien-aimé(e)s, parvenons à rester là où Dieu nous envoyé pour sa mission ? Hélas bien souvent face à des difficultés de tous genres nous décidons de ne plus témoigner du Christ dans nos milieux de vie. Une telle décision a souvent malheureusement des conséquences désastreuses : des foyers brisés, des entreprises qui tombent en ruine, des communautés disloquées, des nations fragilisées, etc. Bien-aimé(e) souviens toi que c’est le Seigneur qui t’a appelé pour être là où tu es afin d’être son témoin. Alors quand au milieu des difficultés tu seras tenté d’abandonner, souviens que tu es là pour une mission et abandonner maintenant signifierait le chaos.
Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’invitant à être son témoin là où tu es n’endurcis pas ton cœur. Amen