DIX-SEPTIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE DE L’ANNEE B

TEXTES : 2 R 4, 42-44 / Ps 144(145), 10-11. 15-18 / Ep 4, 1-6 / Jn 6, 1-15

PREDICATEUR : P. Martin KOTCHOFFA, SVD

THEME : Vivre sa foi dans le concret

Bien-aimé(e)s Jésus nous défie aujourd’hui sur la manière dont nous vivons notre foi chrétienne. Dans son ministère, Jésus se soucie de l’Homme et de tout en l’Homme. Dans l’Evangile, après s’être penché sur le spirituel dans la vie de cette immense foule, Jésus se soucie de leur besoin physique et matériel. Car si le corps perd sa force physique, comment est ce que le peuple pourra prêter oreille attentive au message évangélique ? Et Jésus comprend que ce peuple-là a besoin de se refaire des forces physiques pour continuer le chemin avec Lui. Ce même souci est manifesté par Elisée dans la première lecture. Il découvre un peuple affamé physiquement et décide de le secourir.

Bien-aimé(e)s dans la première lecture comme dans l’évangile il y a une remarque, de la part du serviteur d’Elisée et ainsi que de la part de Pierre, qui révèle notre réticence à partager le peu que nous avons avec les autres. Pierre et le serviteur d’Elisée pensent insignifiants ce qu’ils ont face à cette multitude de personnes. Alors que Jésus et Elisée voient de l’abondance dans ce qu’ils ont.

Bien-aimé(e)s nous sommes souvent comme Pierre et le serviteur d’Elisée. Nous pensons que ce que nous avons est trop petit pour aider les autres ; en pensant au besoin énorme des autres. A vrai dire nous voyons cela comme juste une goutte d’eau dans la mer. Mais c’est cette goutte d’eau dont le Seigneur veut se servir. A vrai dire, Dieu regarde notre générosité pour ouvrir les écluses du ciel.

De cette expérience nous apprenons donc que quand on partage ce que nous avons, aussi petit soit-il, Dieu s’en sert pour agir en faveur des autres. On ne peut pas passer notre temps à dire qu’on va prier quand quelqu’un, devant nous, vit dans le dénuement alors que nous sommes dans l’abondance. On ne peut pas continuer à dormir tranquillement quand beaucoup de jeunes sont sans emploi alors que nous avons la possibilité de leur offrir des emplois. On ne peut pas continuer par faire comme si tout était normal quand sous nos yeux il y a des personnes qui meurent de faim, de soif, etc. alors que nous avons dans nos greniers des aliments qui pourrissent.

Bien-aimé(e)s, Jésus nous pousse à sortir de nos mutismes suicidaires et à agir en de véritables disciples. Des disciples qui œuvrent pour l’épanouissement des autres. Des disciples qui sont capables de détecter le besoin des autres et d’agir en conséquence. Des disciples qui ne passent pas leur temps à dire aux autres « ça va aller » alors qu’ils ont la solution aux problèmes posés. Bien-aimé(e)s, notre foi n’a de valeur que si elle est vécue au cœur des différentes réalités sociales. Oui, elle n’a de sens que si elle répond concrètement aux besoins réels des autres.

Bien-aimé(e) si aujourd’hui tu entends la voix du Seigneur t’invitant à vivre au concret ta foi, n’endurcis pas ton cœur. Amen.

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