ANNONCIATION DU SEIGNEUR DE L’ANNEE C

TEXTES : Is 7, 10-14 ; 8, 10 / Ps 39(40), 7-11 / He 10, 4-10 / Lc 1, 26-38

PREDICATEUR : P. Marcellin YAWO, SVD

THEME : Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté

 

« La pire des inepties est de prétendre connaitre la volonté de Dieu », disait un internaute malgache. Connaitre la volonté de Dieu reste un grand souci pour les chrétiens qui veulent voir leur vie finir dans la destinée que Dieu a établi pour eux. Cependant la volonté de Dieu reste un mystère pour l’homme, et c’est ce qui peut pousser notre internaute à cette affirmation. Mais ceci n’exclut pas de faire la volonté de Dieu. Et pour faire la volonté de Dieu, le secret est de se consacrer entièrement à lui.

Bien-aimé(e)s, à neuf mois de la nativité de notre Seigneur Jésus Christ, et en la solennité de l’annonce du Seigneur à Marie, la liturgie de ce jour nous montre comment la docilité à la volonté de Dieu a valu l’incarnation du Seigneur et le salut à notre humanité. L’Epitre aux Hébreux, méditant sur le sacrifice que Jésus fit de lui même reprend les mots du psaume du jour : « en entrant dans le monde, le Christ a dit : tu ne voulais ni offrande, ni sacrifice, mais tu m’as façonné un corps tu ne demandais ni holocauste, ni victime pour le péché. Alors j’ai dit : voici, je viens, car c’est de moi qu’il est question dans le livre, pour faire, ô Dieu, ta volonté… » (Heb 10, 5). Ceci nous fait comprendre que Jésus disait ce psaume avec prédilection et qu’il y a trouvé une des plus claires expressions de son « don de soi » total au Père et aux hommes. Ainsi toute la vie de Jésus a consisté en la recherche de cette volonté du Père ; ce qui le poussait fréquemment au recueillement et à la prière tout au long de son ministère car pour lui, « ma nourriture, c’est de faire la volonté du Père… » (Jn 4, 34), et à l’heure même de décider de son sacrifice il répétait, comme en écho : « Père, non pas ma volonté, mais la tienne » (Mat 26, 39). Martin Luther écrivait ceci : « Heureux celui qui se soumet à la volonté de Dieu car le malheur ne l’atteint pas ». Et bien cette parole de Luther semble être inspirée de la vie de la Vierge Marie comme nous l’avons écouté dans l’évangile. Elle qui fut bouleversée par la salutation de l’ange Gabriel et qui se demandait ce que cela pouvait signifier, a fini par dire : « que cela m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38). Marie s’est consacrée à Dieu et a soumis sa propre volonté à celle de la parole de Dieu, à elle, annoncée par l’ange Gabriel. Elle est devenue ainsi la bienheureuse, la ‘toute pleine de grâce’.

Bien-aimé(e)s dans le Seigneur, il nous arrive parfois de chercher à connaitre la volonté de Dieu sur telle ou telle situation. Parfois c’est notre manque de docilité à la volonté de Dieu ou notre attachement à notre propre désir qui nous aveugle au point de ne pas être en mesure d’accepter ce qui plait à Dieu ; « le don de soi par amour ». L’auteur de la lettre de Jacques nous interpelle sur nos désirs lorsqu’il dit : « chacun est tenté par son propre désir, qui l’entraine et le séduit. Une fois fécondé, le désir enfante le péché, et le péché, arrivé à la maturité, engendre la mort » (Jc 1, 14-15). Il est donc nécessaire de purifier nos désirs par la prière fervente et la parole de Dieu qui nous révèle la volonté de Dieu ; car, Il n’y a rien de plus beau que d’embrasser et de marcher dans la volonté de Dieu.

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